Les artistes chinois et la France : une histoire sans fin
« En peu d’années, les jeunes artistes chinois ont eu connaissance de l’ensemble des œuvres européennes. Ils sont, en quelque sorte, en possession de deux passés, le leur et le nôtre… ». C’est ainsi que Paul Valéry évoquait en 1933 le résultat du séjour des artistes chinois en France. De fait, plusieurs générations de peintres et de sculpteurs chinois, hommes et femmes, sont venues se former à Paris, à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts et dans les académies libres de Montparnasse, avant de revenir en Chine mettre en œuvre un programme artistique et éducatif inédit. Quelles furent les raisons de cet élan ? Quelles en furent les conséquences ? À travers les arts, la Chine et la France ont tissé au XXe siècle des liens profonds qui perdurent aujourd’hui.
Philippe Cinquini enseigne l’histoire de l’art et la civilisation française à l’Université des études internationales de Shanghai (上海外国语大学——SISU). Ses recherches portent sur les relations franco-chinoises au XXe siècle à travers l’histoire des enseignements artistiques. Il travaille particulièrement sur les Beaux-Arts de Paris et les Chinois qui y furent élèves. Il a organisé plusieurs expositions au Musée national de Chine et au Musée de Shanghai.